EMMANUELLE & BAPTISTE

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— On s’est rencontrés par l’intermédiaire de ma meilleure amie, Marianne. 

— Marianne voulait trouver une copine pour Baptiste… Moi j’étais persuadée que Baptiste était amoureux de Marianne. Mais non… et je le trouvais trop bien, Baptiste. J’ai compris qu’il était libre. On s’est vus deux ou trois fois. Puis on a fait la techno-parade. On s’est embrassés à ma crémaillère. Nous sommes restés quatre ans ensemble avant de vivre dans le même appartement… On a pris notre temps. 

Un soir, il s’est mis à genoux et il m’a demandé si je voulais être sa femme. C’était super mignon. Il m’a demandé si je trouvais la bague jolie. Je m’en foutais de la bague, c’était ce qu’il me demandait qui était important.

— Je voulais qu’on se pose, qu’on construise quelque chose.

— Être mariée c’est trop bien, je le conseille à toutes mes copines. « T’es mon mari, je suis ta femme… » C’est fort. Une étape franchie à deux. Ça vaut le coup de prendre son temps. C’est en voyant les photos du mariage que je me suis sentie devenir adulte. J’ai passé une étape.

— Au début je ne voulais pas… Au final je suis content, je ne suis pas très expansif, le côté imposé ça me fait chier, mais j’ai dû remercier ma mère mille fois. Et j’ai tellement rigolé au jeu des chaises musicales !

— La jarretière ? C’est très sympa, et on se fait plein de sous. Et j’ai des jolies jambes, autant les montrer ! 

— C’est comme la danse des canards, quand tu le fais vraiment c’est très drôle. 

— Le mariage c’est de l’architecture. Un pilier. Une colonne.

© Gérard Uféras