— Adrienne était mon élève. Je suis professeur de croquis de nu.
— Je n’étais pas une très bonne élève. Mais j’étais déjà folle de lui.
— Elle était naturellement douée. Et puis…
— Il s’est débrouillé pour avoir mon numéro de téléphone.
— On s’est vus place de la République.
— Je ne m’attendais pas à le voir si timide.
— Tout est allé très vite. Je l’ai invitée à manger des pâtes chez moi. Des pâtes à l’eau.
— Chez lui c’était un décor… C’était « Massacre à la tronçonneuse ».
— J’avais besoin de la stabilité que je ressentais qu’elle pouvait m’apporter. Alors je me suis engagé.
— Moi, j’ai toujours voulu me marier.
— Adrienne…
— Oui…?
— Ça ne te fait pas peur l’engagement pour la vie ?
— Non, Antoine, ça me fait rêver… Tout est merveilleux dans le banal du quotidien.