PHILIPPA & GUILLAUME

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— Je suis née de père Anglais et de mère Danoise. J’ai vécu dans plusieurs pays différents mais quand j’ai décidé d’arrêter ma vie de nomade, c’est à Paris que j’ai planté ma tente.

— Moi j’étais très tourné vers la réussite, le travail ; un poids familial compliqué, je n’étais pas dans la pression immédiate de trouver quelqu’un.

— Quand j’avais un prétendant, ça tournait vite à la rubrique des chats écrasés. Ma famille me disait que j’avais assez baroudé, qu’il fallait que je m’installe.

— On avait travaillé toute la semaine, il était trois heures du matin. On va chez elle, on boit des cocktails, je voulais prendre un bain pour me purifier, je fais couler l’eau, je me déshabille, je me glisse dans le bain moussant. Elle se déshabille et se jette dans la baignoire avec moi ! Tout a basculé… Au début, j’avais une attitude très hostile au mariage, pour moi ce n’était qu’une manœuvre financière. C’était la pierre de touche d’un édifice bourgeois dans ce qu’il y a de pire. Mais j’avais envie de me marier avec Philippa… Nous avons fait un mariage d’affranchis. Nous avons inventé notre rituel, inspiré du chamanisme, du rituel quaker, avec une influence iranienne. 

— Notre vrai mariage c’est quand l’image de nous deux s’est retrouvée unie par le reflet du miroir.

© Gérard Uféras