SABRINA & BAPTISTE

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— Nous étions tous les deux globalement célibataires… par intermittence. Et tous les deux d’origine algérienne. Avec un peu d’Italie chez moi. Mais ce n’est pas ce qui nous a guidé.

— Je suis plutôt timide. Je n’ai pas confiance en moi. Je n’aime pas mon physique. Baptiste, c’est plutôt : « Je suis jeune, je suis beau, j’en profite. »

— Je l’ai plaquée contre sa voiture et je l’ai embrassée délicieusement. Quelques mois plus tard, j’ai acheté une bague de fiançailles et je l’ai glissée dans son sac… Puis je suis allé voir son père.

— Et il l’a convaincu !

— Maintenant elle va me faire découvrir mon pays d’origine… Mais je dois dire que je suis fier d’avoir grandi ici, dans ce pays. Ici, on a la chance de croiser une Sénégalaise, un juif pratiquant, un musulman, une catholique dans le même abribus.

— Moi je suis une jeune fille Parisienne, Française, croyante, musulmane. Ma meilleure amie est juive, et nous avons les mêmes valeurs. Elle serait Cambodgienne, Ethiopienne, Afghane, ce serait la même chose. C’est grâce à Paris. Ici, on vit avec le monde entier.

© Gérard Uféras