ANNE-LAURE & THOMAS

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— On s’est rencontrés dans une piscine. Chez des amis. Le feeling a été immédiat. On aime tous les deux le sport et la nature. Puis on est allés au théâtre voir « Le Jeu de l’amour et du hasard ». C’est là qu’on s’est embrassés. À la fin de la pièce. J’aime beaucoup Marivaux. On s’est revu à un pique-nique…

— Moi je me laissais porter. Il y avait une communication et une entente parfaite entre nous. C’était simple et profond. On a vite habité ensemble. Mais c’était beaucoup trop petit ! Alors on a cherché à déménager. Nous avons acheté un appartement à deux, avec un crédit sur une décennie.

— C’est un sacré engagement ! Mais j’avais trouvé la personne avec laquelle je voulais rester. Je ne savais même pas ce que voulait dire se marier. J’ai fait ma demande pendant une randonnée dans un restaurant du sud de la France, sur une petite terrasse au dessus d’une rivière. 

— C’est là que j’ai dit « oui » officiellement. Puis nous sommes partis sur le chemin de Saint Jacques de Compostelle…

— Notre mariage a vraiment été mixte. Je suis d’une famille juive post-soixante-huitarde mais où la culture judaïque est très importante. 

— Et moi je suis catholique. L’ouverture vers une autre religion est importante chez nous.

— Le mariage n’est pas qu’une mesure fiscale. Notre cérémonie à la mairie était extraordinaire. La première énorme émotion d’une semaine de mariage ! Cela avait quelque chose de religieux au sens républicain du terme. Quand nous sommes entrés sur la musique de « Zorba le Grec », tout le monde a applaudi. 

— Il y a eu beaucoup d’autres moments merveilleux. Les deux cérémonies religieuses, catholique à l’église puis juive sous le dais, se sont faites dans l’ouverture et l’intelligence. C’est surtout cela que nous avons réussi. C’étaient de très bons moments vécus dans le partage et le respect. Et la communion entre nos familles. Oui, tout le monde communiait…. Nous avons ressenti une vraie volonté de s’ouvrir à l’autre et de construire ensemble.

— Ce mariage était à notre image.

© Gérard Uféras